PS4 Pro

Trois ans à peine après le lancement de sa PlayStation 4, Sony revient avec une nouvelle console de même génération, plus puissante et taillée pour la 4K, qui cohabite avec son aînée. Une première dans l’histoire des consoles, mais laquelle choisir ?

Une forêt-noire. La PlayStation 4 Pro ressemble à une pâtisserie à étages. Et oui, elle fait saliver. Ce design en empilement est la première chose que l'on constate quand on la sort de sa boîte. On note ensuite que, dans la lignée de la PS4 Slim, lancée en 2016, Sony a abandonné le revêtement brillant qui prenait tant les rayures et les traces de doigts.

Trois couches et quelques changements

On trouve désormais une surface mate découpée en trois couches distinctes. Chacune est séparée des autres par une strate brillante, placée en retrait. C’est dans ces intercalaires qu’on trouve, en haut, le lecteur de Blu-ray en mange-disque, et dans celui du bas, les deux ports USB (3.0) de façade. Deux étages, deux boutons et trois remarques.
La première, c'est une mauvaise nouvelle. Arrêtons-nous quelques secondes sur le lecteur Blu-ray. Contre toute logique, il n’est toujours pas capable de lire des Blu-ray 4K HDR. Bizarre pour une console qui est là pour pousser l’Ultra HD dans nos maisons, à l’heure où les téléviseurs 4K deviennent « enfin » plus abordables. Bizarre également quand on sait que Sony est un des grands défenseurs de ce format. Le géant japonais a, semble-t-il, décidé de pousser la 4K/HDR en streaming sur la PS4 Pro. Bon courage si votre bande passante est un peu faiblarde…
Deuxième remarque : bonne nouvelle, Sony a compris que, dans l’obscurité de votre salon aux heures où tout le monde dort sauf le joueur acharné, il était très difficile de distinguer le bouton pour allumer sa console et le bouton d’éjection du disque. Ces derniers sont désormais mécaniques et prennent la forme d’une fine bande placée à gauche des ports USB. Et il faudra vraiment être maladroit pour confondre l’un et l’autre.
Enfin, bonne nouvelle encore, on trouve à l’arrière de la bête un troisième port USB qui permet de recharger une troisième manette, ou de brancher le PlayStation VR sans avoir un fil qui pendouille à l’avant. Pour le reste de la connectique, pas de changement notable. Le port Auxiliaire pour la Playstation Camera est identique. En revanche, la prise du câble d’alimentation est différente. Elle est désormais plus encombrante, aux dimensions de celles qui intègrent une terre. En l’occurrence, Sony n’a pas ajouté cette petite sécurité qui aurait pu davantage protéger la configuration un peu plus gourmande qui trône à l’intérieur. Le câble est lui plus costaud pour assurer l'approvisionnement en électricité de la bête.

Du bruit et de la fureur électrique


Car la PlayStation 4 Pro consomme logiquement plus que son aînée, puisqu’on lui en demande plus. Là où la PS4 consommait 110 W en affichant un jeu en Full HD, la Pro monte à 155 W pour un jeu en 4K – son plafond maximal est fixé à 310 W. On notera d’ailleurs en passant que les différentes options d’affichage proposées dans les jeux optimisés pour la Pro, comme le dernier Tomb Raider, ont un réel impact sur le travail de la puce et donc sa consommation. Ainsi, les « graphismes améliorés » aboutissent à voir la consommation de la bête monter à 125 W, tandis que l’augmentation de la fluidité du jeu, via l’option de « fréquence d’images élevée », fait passer la consommation à 146 W.
Cette augmentation de la consommation électrique en fonction des efforts demandés à la configuration s’accompagne également d’une légère augmentation du bruit produit par les ventilateurs de la PS4 Pro. Cette dernière est d’ailleurs, selon nos mesures, un tout petit peu plus bruyante que la PS4 « classique ». Pas de quoi réveiller la maisonnée, cependant.
Pour ceux qui aiment savoir ce qui se cache sous le capot – vous pouvez lire nos explications techniques détaillées sur sa configuration - sachez que la PS4 Pro embarque un processeur 8 cœurs similaires à celui de la PS4, sauf qu’il est plus rapide – entre autres. La partie graphique est assurée par la nouvelle technologie Polaris d’AMD et développe 4,2 Teraflops de puissance de calcul. Pour vous donner une idée, c’est deux fois mieux que ce que proposait la PS4 originelle. On trouve également 8 Go de mémoire vive pour assurer un fonctionnement plus fluide à l’OS, à l’interface et, bien sûr, aux différents jeux.
On notera que, comme pour la PS4 Slim, Sony a intégré un module Wi-Fi 802.11ac (5 GHz), ce qui pourrait vous éviter de devoir tirer un câble Ethernet, si votre box ou routeur suit.
Passons rapidement sur le DualShock 4. Il est identique à celui introduit avec la PS4 Slim, avec ses boutons et gâchettes en gris et son fin bandeau lumineux en haut du pavé tactile pour savoir quelle couleur a été attribuée à la manette.
Enfin, comme pour le modèle haut de gamme de la PlayStation 4 mise à jour, le disque dur affiche 1 To de stockage. Vous allez pouvoir stocker des jeux, des vidéos et des séries (presque) sans compter.
A franchement parler, quand on regarde la fiche technique de la PS4 Pro et surtout sa promesse, l'impression point d’avoir à faire à un PC gamer milieu de gamme... Et il faut bien avouer qu’on trouve assez peu d’ordinateurs à 400 euros pour jouer en (presque) 4K. En cela, la PS4 Pro pourrait même mériter le titre improbable de « console pour gamer PC ».

Beau, fluide ou 4K ?

Ceci dit, que donnent ces Teraflops à la pelle, ces cœurs surpuissants et le reste ? On mettra de côté l’interface, strictement identique à celle de la PS4, pour se concentrer sur les jeux. On retient d'abord l’apparition d’une détection automatique de la taille d’écran et les options d’affichage telles que le HDR (automatique ou désactivé) ou la « résolution » (720p, 1080i, 1080p ou 2160p)
Pour l’instant, peu de titres ont été optimisés pour tirer parti de la PlayStation 4 Pro. Sony garantit qu’ils seront au nombre de 45 d’ici la fin d’année. Nous nous sommes concentrés sur l’un d’eux, les dernières aventures de Lara Croft, Rise of the Tomb Raider, sorti le 11 octobre dernier sur la console de Sony après une longue période d’exclusivité sur Xbox One.
Que signifie l’optimisation d’un jeu pour la PS4 Pro ? Tout dépend des titres, des studios... Sony veille à leur laisser plusieurs voies techniques et possibilités. Par exemple, pour The Last of Us : Remastered, il s’agit d'ajouter le rendu HDR, qui donne plus de profondeur aux environnements, et de coller aux 60 images par seconde. Pour Tomb Raider, la donne est un peu différente.
Crystal Dynamics a décidé d’offrir le choix entre trois options. Plus de fluidité, des graphismes améliorés ou un rendu 4K. Dans les faits, les trois sont pertinents et on apprécie de pouvoir changer les réglages à volonté
Pour l’instant, peu de titres ont été optimisés pour tirer parti de la PlayStation 4 Pro. Sony garantit qu’ils seront au nombre de 45 d’ici la fin d’année. Nous nous sommes concentrés sur l’un d’eux, les dernières aventures de Lara Croft, Rise of the Tomb Raider, sorti le 11 octobre dernier sur la console de Sony après une longue période d’exclusivité sur Xbox One.
Que signifie l’optimisation d’un jeu pour la PS4 Pro ? Tout dépend des titres, des studios... Sony veille à leur laisser plusieurs voies techniques et possibilités. Par exemple, pour The Last of Us : Remastered, il s’agit d'ajouter le rendu HDR, qui donne plus de profondeur aux environnements, et de coller aux 60 images par seconde. Pour Tomb Raider, la donne est un peu différente.
Crystal Dynamics a décidé d’offrir le choix entre trois options. Plus de fluidité, des graphismes améliorés ou un rendu 4K. Dans les faits, les trois sont pertinents et on apprécie de pouvoir changer les réglages à volonté

FICHE TECHNIQUESony Computer Entertainment PlayStation 4 Pro